Si vous me suivez régulièrement ici, vous connaissez à quel point je suis fan de fast-food. Il faut dire que j’y mangeais beaucoup auparavant et moins maintenant, c’est la raison pour laquelle vous voyez moins de tests de nouveaux produits KFC ou McDonald’s par exemple. En effet, depuis plus de 7 mois, j’ai fait le choix de devenir végétarien et forcément, cela devient compliqué de manger dans les fast-food. Aujourd’hui, je souhaitais cependant faire le point après quelques mois. Quel est le bilan après ces 7 mois ?
Non, je ne suis pas végétarien “parce que c’est la mode”
Tout d’abord, je n’ai pas décidé de devenir végétarien “par mode” comme j’ai pu l’entendre. Cette réflexion permanente m’énerve un peu, je dois l’avouer. Simplement, j’ai vu de nombreux reportages, je me suis renseigné et je suis très attaché à la cause écologique. Ainsi, quand je vois tout ce qui est nécessaire pour produire de la viande, je me suis dit : pourquoi continuer de consommer comme je le fais alors que je pourrais simplement éviter cela ? L’élevage est très polluant en général et surtout très consommateur en eau et céréales. Alors naturellement, j’ai réduit ma consommation de viande. Je me suis dont dit qu’un jour sur trois, j’allais essayer de ne pas manger de la viande. Rapidement, sans problème je suis passé à un jour sur deux. Cela s’est fait sur six mois durant 2017. Début 2018, j’ai décidé de ne plus acheter de la viande et je suis passé à une alimentation végétarienne sans le moindre souci. À noter que j’avais déjà depuis quatre années fait le choix de ne plus consommer de lait par exemple, en achetant uniquement du lait d’avoine, de soja ou d’amande par exemple.
Ce qui m’a motivé, c’est donc l’aspect écologique mais pas seulement. Je suis un utilisateur de l’application Yuka, qui permet notamment de scanner un code barre d’un produit et d’en connaitre la composition et donc les substances éventuelles mauvaises sur la santé. Ainsi, après avoir scanné les produits de mes placards, je me suis rendu compte que j’avais de nombreux produits qui contenaient des additifs nocifs pour la santé. En choisissant de me tourner vers le végétarisme, j’ai alors réduit considérablement ces produits problématiques. Évidemment, je scanne toujours mes produits et j’ai noté une nette amélioration dans le contenu de ces derniers. Je suis donc aujourd’hui doublement satisfait.
Je n’imaginais pas un repas sans viande il y a quelques mois encore
Auparavant, je n’imaginais pas un repas sans viande (de base, je n’aime pas spécialement le poisson, donc m’en passer n’a été aucunement un problème également). Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce qu’en général depuis que je suis petit, j’avais presque systématiquement de la viande dans mon assiette durant mes repas. Finalement, cette idée m’est vite sortie de la tête. J’ai regardé sur internet pour y découvrir des recettes et j’ai finalement varié de façon beaucoup plus importante mon alimentation : nombreux légumes et produits que je n’avais pas l’habitude de consommer. Rassurez-vous, on peut manger aussi autre chose que du quinoa et du tofu. Avant, j’avais plutôt tendance à manger des pâtes quatre fois par semaine et maintenant j’ai également appris à cuisiner avec plaisir. C’est un vrai plus que ne néglige pas ! Quoi qu’il en soit, de ce côté là ça a été très positif et je n’ai pu qu’apprécier de découvrir de nouvelles saveurs.
De nombreux aspects positifs suite à ce changement
J’étais confronté à un autre problème il y a quelques mois : j’étais fatigué en permanence et je dormais vraiment très mal. En clair : je me réveillais 3 à 5 fois par nuit et je me couchais bien souvent très tard car je ne trouvais pas le sommeil. Lors de mon changement d’alimentation, j’ai noté une modification non négligeable sur ce point. Ainsi lorsque j’ai changé de régime alimentaire, je n’ai plus noté de problèmes pour m’endormir (j’ai également débuté un peu de sport, chose que je ne faisais pas avant et cela est donc peut-être lié) et globalement, les grosses fatigues que je pouvais ressentir en début d’après-midi ou les difficultés pour me lever le matin ne sont plus d’actualité. C’est de ce côté là que j’ai été surpris et que j’ai noté un vrai changement positif. Cette alimentation bien plus équilibrée (même si je me permets tout de même des écarts en mangeant gras ou sucrés parfois, mais toujours de façon végétarien !) m’a également fait perdre quelques kilos. Ce n’était pas l’objectif de base, mais c’est toujours notable ! Enfin, j’ai également fait des économies. À la fin du mois, c’est 20€ environ que je gagne sur mes dépenses alimentaires, un beau petit chiffre si on le voit sur l’année : 240€.
Le plus compliqué ? C’est les autres.
Après, on ne va pas se le cacher, ce n’est pas toujours évident. Aujourd’hui dans les restaurants, on trouve presque systématiquement une alternative et donc c’est plutôt positif de ce côté là. Je note juste une chose très pénible : les remarques des autres en permanence. Sans dire “je suis végétarien”, quand vous refusez du saucisson ou autre produit à base de viande dans une soirée vous avez le droit à des remarques : “Ça y est, tu manges que des graines maintenant ?”. C’est insupportable et c’est probablement le plus compliqué, tout comme quand vous arrivez avec du quinoa dans votre assiette par exemple. Le repas est un vrai moment de partage et il est vrai que cela change la donne, on ne peut pas le nier. Enfin, dernière petite chose : c’est compliqué lorsqu’on voyage par exemple. Je suis parti à Tokyo il y a quelques semaines sans vraiment toujours savoir ce qu’il y avait dans les plats que j’avais commandé ou bien dans ce j’achetais. Dans ce cas là, je n’ai pas été psychorigide. J’ai remangé de la viande lorsque j’étais au Japon (bien qu’en petite quantité) mais c’est le seul écart que j’ai fait et rassurez-vous : ça ne m’a pas occupé la conscience pendant des mois, j’avais conscience que c’était une consommation très raisonnée et surtout dans un cadre particulier.
Au final : je n’ai aucun regret !
Une chose est certaine : je ne regrette aucunement, bien au contraire. À aucun moment je n’ai ressenti cette sensation de manque ou de tentation. J’ai pu découvrir de nouveaux plats, de nouvelles saveurs et je sens globalement sur moi une nette amélioration, notamment sur mon sommeil et ma fatigue qui était quasi permanente. De plus, ma conscience écologique n’en est que satisfaite ! Je ne peux pas dire que la maltraitance animale était une motivation principale, mais je suis aujourd’hui très heureux de pouvoir également me dire qu’à ma façon, je ne souhaite pas y contribuer. Cependant, je ne suis pas là pour donner des leçons. Chacun fait comme il le souhaite, alors s’il vous plait, ne passez pas votre temps à critiquer ceux qui ont fait le choix de devenir végétarien, vegan ou autre. Du moment que vous n’êtes forcé à rien, qu’on ne vous fait pas leçon de moral je pense que chacun peut faire ce qu’il souhaite. Le plus difficile durant ces quelques mois, c’était de devoir supporter les blagues et réflexions (pas drôles…) des autres, mais je passe aujourd’hui au dessus.
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